Hiver 19-20. Dialogue de l’Ecole des Actes avec la « Charte de Palerme »

hiver 19-20

Deux propositions d’accueil et de prise en compte des personnes qui se déplacent, adossées au réel de leur vie :

•• La Charte de Palerme (2015)

•• Les 2 Manifestes de l’École des Actes (mai 2018, décembre 2019)

PRÉSENTATION

1.  Le Premier Manifeste de l’École des Actes (mai 2018) déclarait :

« Notre conviction est que nous avons un besoin vital aujourd’hui d’hypothèses et d’idées nouvelles sur une situation qui est commune à tous les pays du monde : le déplacement de gens qui n’ont pas d’autre choix ou d’autre désir que de se déplacer pour vivre. Nous en avons tous besoin pour que la vie collective soit organisée de façon plus juste et meilleure pour le plus grand nombre ».

2. Cette forte conviction, basée à la fois sur des principes et des propositions nouvelles, à partir de « cette situation commune à tous les pays du monde », on la trouve également à sa manière, dans la « Charte de Palerme » élaborée en 2015, à l’initiative de la Mairie de Palerme. Cette Charte s’intitule :

« Mobilité humaine internationale »

« De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit de l’homme inaliénable »

Dans un entretien, le 11 octobre 2016, le Maire de Palerme, Leo Luca Orlando déclarait :

 « Je suis convaincu que la mobilité internationale est un droit humain. Une personne ne peut pas mourir parce qu’un pays refuse de l’accueillir. »

Il ajoutait :

« Notre principale vision de la migration s’incarne dans le concept : « Io sono persona », « Je suis une personne ». Il faut passer de la migration comme souffrance à la mobilité comme droit inaliénable »

L’arrivée régulière de plusieurs centaines de milliers de gens provenant surtout d’Afrique mais aussi d’Asie, obligés dans des conditions dramatiques, de se déplacer pour vivre (pour de multiples raisons : victimes de guerres, de conflits internes de violences, à cause de la pauvreté et du manque de travail), c’est ce que connaît la Sicile depuis deux décennies. 

C’est cette situation qui a orienté les principes de la charte de Palerme (2015) qui a décidé de rompre, en pensée et en actes, avec la politique des pays de l’Union européenne.

« Il nous faut, dit la Charte de PALERME, prendre acte de l’arrivée d ‘un nombre croissant de demandeurs d’une protection internationale ou humanitaire ainsi que d’une mobilité considérable de ceux qui, séjournant déjà dans les pays de l ‘espace Schengen, et en particulier en Italie, désirent aller dans les pays où ils ont plus de chance d’obtenir un travail et des conditions de vie satisfaisantes. »