Il n’y a pas des « vrais français » et des faux français.
Il y a toutes celles et ceux qui construisent ensemble ce pays.
Un pays, c’est toutes les personnes qui y vivent.
Qui part au travail le matin à 6 heures, dans le métro, dans les transports ?
Et qui part au travail le soir et rentre tard dans la nuit ?
Qui conduit les bus, les trains, le métro ?
Qui nettoie les escaliers dans les immeubles ?
Qui nettoie les bureaux, qui nettoie les toilettes, dans les sociétés, les magasins, les usines,
avant que les employés arrivent ?
Qui ramasse et sort les poubelles ?
Qui construit les maisons, les immeubles ?
Qui entretient les routes, avec le marteau piqueur et le goudron ?
Qui pose la fibre optique ?
Qui assure la sécurité dans les magasins et les banques ?
Qui transporte les livraisons ?
Qui travaille dans les grands entrepôts ?
Qui aide les personnes âgées à s’habiller, à se déplacer, à se nourrir ?
Qui est aide-soignant à l’hôpital, dans les maisons de retraite ?
Qui garde les enfants petits ?
Qui fabrique le pain ?
Qui fait les chambres dans les hôtels ?
Qui fait la plonge et aide à la cuisine dans les restaurants ?
Qui répare les moteurs et les voitures ?
Qui plante et entretient les espaces verts et les jardins ?
Sans oublier nos anciens, qui descendaient dans les mines, et sont morts jeunes,
les poumons brûlés par la poussière ?
Tout le monde sait que cette liste ne finit pas.
Dans le monde, il n’y a pas de pays aujourd’hui qui n’est pas « immigré » :
ce n’est pas la nationalité, ni le papier, qui font le pays,
ce qui fait un pays, c’est ce qu’on construit ensemble.
Du moment qu’on vit là, on respire le même oxygène,
On partage les mêmes soucis, on a besoin des mêmes droits.
Partout aujourd’hui le travail est abîmé :
Tu travailles, mais tu ne peux pas construire ta vie avec ton travail,
Tu travailles comme un éléphant et tu manges comme une fourmi !
Il faut finir avec des lois qui obligent à vivre et travailler sans papiers,
Le travail c’est l’avenir :
Il faut que toutes et tous obtiennent l’autorisation de travailler
C’est le moment de relever la tête.
Partout on porte respect de nous-mêmes.
Chacun dit sa douleur.
Bouche fermée ne peut pas allumer le feu.